Le Moro-Sphinx est un papillon migrant souvent confondu dans nos contrées avec le colibri, l’oiseau le plus petit du monde.
Il migre du Sud de L’Europe ou du Nord de l’Afrique à la vitesse moyenne de 50km/h, ce qui est plutôt extraordinaire pour un insecte ne mesurant que 3 cm de long et ne pesant que 0.38 gramme.
Seul lépidoptère à ne pas se poser pour profiter du nectar des fleurs, il vole en faisant du sur place grâce aux battements rapide de ses ailes (75 battements/seconde), et ne reste au-dessus d’une fleur que 2 à 3 secondes au cours desquelles il prélève le nectar grâce à sa trompe de 2.5 cm de long : c’est pour cela qu’en latin, on le nomme Macroglossum (« grande langue »).
Le record est détenu par le Sphinx de Walker avec une langue de 28 cms !
On estime que le sphinx peut visiter plus de 1000 fleurs à l’heure, et cela lui est vital car le battement effréné des ailes consomme énormément d’énergie, d’où le besoin de se nourrir en nectar sucré, très énergétique.
Pour observer un moro-sphinx, observez les fleurs suivantes les soirs d’été : primevères, géraniums, vipérines, linaires, valérianes, lavandes…
La nuit sa température corporelle passe à 9°C en moyenne et pourtant il commence à voler dès 6h00 du matin.
Pour se réchauffer il bouge ses ailes dans un frisson très long qui réchauffe ses muscles : ainsi sa température passe à 36°c à raison de 2 ou 3 °C/minute.
Le fait qu’il commence son butinage tôt lui permet d’être le premier sur les fleurs et donc d’absorber un maximum de nectar.
Le soir il est le dernier à voler, quand tout le monde dors et où il profite des fleurs de chèvrefeuille qui s’ouvrent essentiellement à la tombée de la nuit.